Pierre aime sa communauté
5 juillet 2021

Peter Boyd a beaucoup d’histoires à partager : le genre d’histoires qui illustrent comment les liens humains, l’empathie et l’ouverture d’esprit ont vraiment le pouvoir de changer des vies. Au cours des six dernières années, le propriétaire du Your Independent GrocerMC (YIG) de Peter à Kelowna, en Colombie-Britannique, où il vit depuis 1989, a aidé de nouveaux Canadiens à trouver leur premier emploi au pays.
« Nous leur offrons l’expérience de leur premier curriculum vitae canadien, ce qui est important pour la suite », dit Peter.
Parmi les centaines de personnes que lui et son équipe ont embauchées, il y a des médecins, des pharmaciens et des ingénieurs, y compris un enseignant à Harvard, et Hamed, le superviseur du comptoir à salades qui est un chanteur bien connu dans son Iran natal. Il y a aussi la réfugiée syrienne qui a écrit une histoire pour le livre Bouillon de poulet pour l’âme canadienne; elle a rencontré son époux pendant qu’ils travaillaient tous deux au magasin de Peter.
« Observer ce qui se produit, être une petite partie de ce qui permet aux gens de suivre leur voie, cela vous donne tellement de moments de joie », dit Peter.
Ce ne sont pas que des paroles. Cela fait partie de ses convictions. « C’est comme si j’avais 200 enfants », ajoute-t-il, sa voix se brisant parfois alors qu’il se souvient de la résilience de nombreux employés qui viennent souvent au Canada sans rien, laissant derrière eux toute leur famille.
Peter a commencé à vouloir travailler avec les nouveaux Canadiens en tant que membre du conseil d’administration des services de la communauté KCR, un organisme à Kelowna qui aide les immigrants à trouver un emploi, à trouver un foyer et à apprendre la langue anglaise.
« Je me suis rendu compte que je pouvais redonner à ma ville et résoudre certains problèmes d’embauche », explique Peter. « L’un des avantages lorsque vous embauchez de nouveaux Canadiens, c’est que vous les fidélisez et leur donnez un sentiment d’appartenance. »
En 2017, le YIG de Peter a été l’un des lauréats du Prix de reconnaissance des employeurs pour l’emploi des nouveaux arrivants par le gouvernement du Canada pour ses pratiques d’embauche. Cependant, ces félicitations ne sont pas ce qui les motive, lui et son équipe de direction. « Nous croyons tous en la même chose : la communauté. »
Avoir un personnel international a aidé le YIG de Peter à établir des liens encore plus étroits avec cette communauté, en plus de stimuler les affaires.
Dans ses allées, vous pouvez maintenant trouver l’ackee, le fruit national de la Jamaïque, grâce à une demande spéciale de l’un de ses employés jamaïcains. Vous pouvez également trouver un certain nombre d’articles brésiliens, que Peter a ajouté dans ses tablettes après que Fabiani, originaire du Brésil, a partagé les 10 meilleurs produits de son pays d’origine qu’elle aurait voulu trouver dans le magasin.
« Nous sommes passés de 10 à 60 et nous sommes maintenant l’endroit pour tous les Brésiliens qui vivent dans la vallée, aussi loin que Kamloops ou même les Kootenays », dit Peter. « Sinon, ils devraient aller à Vancouver ou à Calgary pour obtenir ces produits. »
En plus de son travail avec les nouveaux Canadiens, le magasin organise également une vente annuelle de livres pour recueillir de l’argent pour les écoles à risque de la communauté et leurs bibliothèques.
« Il y a des années, j’ai reçu un appel d’un parent à la recherche d’un don pour la bibliothèque de son école. Je pense que faire partie de la communauté ne consiste pas seulement à rédiger un chèque, donc nous avons demandé aux clients s’ils donneraient leurs livres d’occasion et la réponse a été stupéfiante », déclare Peter. « Au cours de la première année, nous avons rempli 200 boîtes. »
Peter soutient également la communauté métisse locale, obtenant même le titre de membre honoraire. Il fournit des livres à la Métis Community Services Society de la Colombie-Britannique afin qu’ils puissent célébrer leur patrimoine. L’aîné ou le thérapeute du centre utilise également les livres donnés aux enfants pour intégrer les enseignements autochtones traditionnels dans sa pratique.
Sa mère, qui a grandi dans une ferme pauvre en Saskatchewan, avait l’habitude de dire à son fils que la plus grande partie de son éducation provenait de livres. C’est une raison pour laquelle Peter fait ce qu’il peut pour les mettre entre les mains des enfants.
« Je ne vais pas sauver le monde, mais je peux aider une ou deux personnes en cours de route. »