La réalité de la concurrence dans le secteur de l'alimentation au pays
Énoncés
23 janvier 2025
La réalité de la concurrence dans le secteur de l'alimentation au pays
Énoncés
23 janvier 2025
La réalité de la concurrence dans le secteur de l'alimentation au pays
par Per Bank
Ces dernières années, les Canadiens ont été confrontés à de très grands défis en matière d'abordabilité. Les coûts de logement, de l'électricité, de l'essence et des aliments ont tous augmenté de manière significative, et nombreux sont les gens qui ont du mal à joindre les deux bouts.
En tant que leader du secteur canadien de l'alimentation, et face à de tels défis, je comprends ces préoccupations et je sais que notre responsabilité consiste à soutenir les Canadiens en leur offrant d'excellents produits et une réelle valeur, ce à quoi nous veillons chaque jour.
Malheureusement, trop de gens imputent au secteur de l'alimentation la responsabilité de la hausse des prix des aliments. Ils estiment souvent que cette situation découle du fait que le secteur cherche à réaliser des profits excessifs. Mais la vérité est bien différente. De fausses informations ont été répandues selon lesquelles les épiciers ont profité de la hausse de l'inflation pour générer des bénéfices excessifs. En réalité, le secteur de l'alimentation au sein duquel Loblaw exerce ses activités continue de générer les marges les plus minces et d'être le moins rentable de tous les grands secteurs économiques à travers le pays.
Plutôt que de s'en tenir à une telle affirmation sans fondement, nous devrions concentrer notre attention sur des solutions concrètes. La première consiste à éliminer tous les contrôles de propriétés commerciales qui régissent la façon dont les concurrents peuvent exercer leurs activités et à l'endroit où ils peuvent opérer. Il s'agit d'une solution significative qui aura un impact tangible, notamment dans le contexte actuel du secteur.
Les marges bénéficiaires générées par le secteur de l'alimentation sont demeurées stables par rapport aux niveaux antérieurs à la pandémie, se situant en moyenne autour de 3 à 4 %, les 96 % restants étant consacrés aux fabricants de produits alimentaires, aux producteurs, aux salaires, à l'exploitation des magasins et aux impôts. En revanche, la marge bénéficiaire moyenne des entreprises cotées au TSX60 est deux fois plus élevée, soit plus de 10 %, et celle des principaux fabricants mondiaux de produits alimentaires exerçant leurs activités au pays est d'environ 15 %.
Par ailleurs, les prix élevés des aliments constituent un phénomène mondial qui ne découle pas des profits générés par les épiciers, mais plutôt des perturbations affectant les chaînes d'approvisionnement, des troubles géopolitiques, des changements climatiques, de l'augmentation du coût des ingrédients et des matières premières, ainsi que d'une multitude d'autres facteurs.
Les Canadiens consacrent une part moins importante de leur revenu disponible à l'alimentation que les habitants de la plupart des autres pays développés, sans pour autant atténuer le défi de l'abordabilité et les pressions qui pèsent sur des millions de gens.
Une autre fausse affirmation avancée par les critiques porte sur le fait qu'il y a trop peu de concurrence dans le secteur de l'alimentation. À mon avis, la meilleure façon de répondre aux besoins des Canadiens réside justement à travers une concurrence saine. La concurrence constitue le fondement d'un marché dynamique. Elle favorise l'innovation, renforce l'efficacité et, surtout, offre aux consommateurs un plus grand choix et un plus grand pouvoir.
J'ai consacré la majeure partie de ma carrière à diriger des entreprises du secteur de l'alimentation dans plusieurs marchés à travers le monde. De mon point de vue, le Canada possède l'un des marchés de l'alimentation les plus actifs et les plus concurrentiels au monde.
Dans ce pays, Loblaw n'est pas seulement en concurrence avec des entreprises nationales et des épiciers locaux; nous sommes en concurrence active avec des géants mondiaux. Walmart et Costco, deux des plus grands détaillants au monde, détiennent environ un tiers des volumes du marché national de l'alimentation, selon les données de Neilsen.
Il s'agit du plus haut niveau de participation étrangère dans le secteur de l'alimentation de tous les pays du G7. La présence de canaux indépendants et alternatifs dynamiques dans le secteur de l'alimentation contribue également à intensifier le paysage concurrentiel.
Nous croyons que notre marché est l'un des plus concurrentiels au monde et nous sommes prêts à relever le défi de veiller à ce qu'il en demeure ainsi, car une forte concurrence nous rend tous meilleurs.
Pour cette raison, le secteur canadien de l'alimentation devrait éliminer toutes les mesures de contrôle des propriétés commerciales.
Dans de nombreux secteurs au pays, notamment ceux des banques, des télécommunications, de la restauration rapide et de l'alimentation, les propriétaires accordent souvent des droits exclusifs dans les baux qui empêchent les concurrents d'un locataire d'exercer leurs activités dans le même bâtiment ou sur le même terrain. Ces clauses d'exclusivité sont courantes depuis des décennies et sont conçues pour inciter les entreprises à investir dans de nouveaux magasins. De même, lorsqu'un détaillant vend une propriété, des clauses restrictives sont parfois maintenues pour empêcher le nouveau propriétaire d'utiliser cet emplacement pour exploiter une entreprise concurrente.
Les récentes modifications apportées à la Loi sur la concurrence pourraient restreindre l'utilisation des contrôles de propriété, et le Bureau de la concurrence a publié un projet de lignes directrices précisant que le recours à ce type de contrôle ne devrait se faire que dans certaines circonstances.
Ces changements sont positifs. Nous envisageons un contexte concurrentiel dans lequel tous les contrôles de propriété, qu'ils soient nouveaux ou existants, seraient éliminés. Pour y parvenir, il faudrait que les règles du jeu soient les mêmes pour tous et que ces contrôles soient proscrits par l'ensemble du secteur. Nous sommes prêts à le faire si d'autres s'engagent en ce sens.
Il est indéniable que les Canadiens ont été confrontés à des pressions croissantes ces dernières années, telles que l'inflation affectant tous les secteurs de l'économie, l'augmentation du coût de la vie résultant des perturbations liées à la chaîne d'approvisionnement, et bien d'autres facteurs encore. En réponse à ces défis, notre engagement et nos actions sont simples : continuer à accorder la priorité à la valeur dans tout ce que nous faisons.
Ensemble, préparons le terrain et rendons l'environnement de vente au détail encore plus dynamique au profit des consommateurs canadiens, au nom d'une concurrence loyale.
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